Lippisch P, Les jets futuristes d'Hitler, aux ailes delta et brûlant du lignite ! (vid.)

La série d'intercepteurs Lippisch P.12, P.13a, P.13b était le plan le plus "fou" pour sauver le Troisième Reich d'Hitler, qui s'effondrait, de la supériorité aérienne totale des Alliés. Elle devait être l'une des "armes miraculeuses" qui sauverait l'Allemagne d'une défaite imminente.

L'ingénieur aéronautique Alexander Martin Lippisch, associé pendant un temps à Messerschmitt mais faisant sa propre carrière à partir de 1943, qui est également le père du Me 163 à moteur-fusée, conçoit un bombardier à réaction à aile delta parallèlement à ses travaux sur le Me 163.

Mais les besoins de la guerre exigent désormais des avions d'interception dans l'espoir qu'ils stoppent les raids aériens dévastateurs des Alliés sur l'Allemagne. C'est ainsi que commence la conception des P.12 et P.13a qui ne portent pas d'armes mais qui, grâce à leurs ailes renforcées, peuvent éperonner les avions ennemis.

Les avions devaient initialement utiliser du carburant conventionnel, mais il fut ensuite décidé d'avoir des moteurs Ramjet (jet à air comprimé) qui utiliseraient le charbon (coal) comme carburant, dont l'Allemagne avait des réserves, par opposition aux hydrocarbures.

Lippisch a d'abord conçu le DM-1, un planeur d'essai ayant la forme de l'intercepteur proposé. Il conçoit ensuite le P.11, le bombardier qui n'est pas retenu, puis, à partir du début de l'année 1944, le P.12, un avion "à piston" non armé, qui doit être jetable, le pilote l'abandonnant à la fin de sa mission.

Plus tard, cependant, des patins d'atterrissage ont été installés et le pilote était censé poser l'avion s'il ne survivait pas et si son avion n'avait pas subi de dommages catastrophiques lors de l'éperonnage.
L'avion devait être lancé par catapulte - comme celle des porte-avions. Cela lui aurait donné une vitesse initiale et le moteur aurait fonctionné. Un autre plan consistait à décoller avec des moteurs-fusées auxiliaires.

Le P.12 avait une entrée d'air sur toute sa longueur, des ailes delta et un grand vertical fixe à l'avant duquel se trouvait le cockpit. Le P.13 ou P/13a était similaire avec seulement des différences mineures et des ailes repliables afin de pouvoir être transporté par rail.



Un autre modèle avec des ailes canard a été conçu. L'avion brûlerait du lignite, dont la combustion produirait du monoxyde de carbone qui, mélangé à l'air atmosphérique, brûlerait dans le moteur et donnerait la poussée à l'avion. Les essais laissent place à l'optimisme. D'autres combustibles, comme l'asphalte ou le bois de pin imbibé d'huile ou de paraffine, sont également essayés.

Le P.13b, plus grand et doté d'une entrée d'air différente, a ensuite été conçu. Il était également destiné à transporter deux canons. Cependant, au moment où les essais en soufflerie ont commencé, les Soviétiques étaient arrivés à Vienne où les essais étaient menés.


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