Buddha Blue : les effets de cette drogue de synthèse qui circule dans les lycées
Le 4 avril 2022, une lycéenne de la ville de Tarbes a dû être hospitalisée en raison d’une consommation de Buddha Blue. Début février 2023, trois lycéens de Sucy-en-Brie (Val-de-Marne) ont été hospitalisés après en avoir inhalé... Les complications liées à l'usage de cette drogue ont explosé.
Une drogue plus discrète à consommer
Appelée Buddha blue, PTC pour "pète ton crâne" ou encore K2, la substance en question est la molécule 5F-AKB-48 que l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a identifié il y a près de dix ans, en 2013. Cette drogue, comme d’autres cannabinoïdes de synthèse, a le vent en poupe auprès des adolescents et des jeunes adultes en France, comme beaucoup d'autres drogues de synthèse.
Inodore et incolore, la consommation de Buddha blue se remarque moins que celle du cannabis. Elle peut se prendre sous la forme de poudre ou de liquide, à vapoter dans une cigarette électronique, par exemple ou dans des résines. C'est bien sous la forme de liquide dans des cigarettes électroniques qu'elle est aujourd'hui majoritairement utilisée.
Des symptômes intenses et dangereux
Les effets du Buddha blue sont très importants sur l’organisme. Selon le Dr Philippe Arvers, addictologue, c’est à cause de la "fixation très importante sur les récepteurs aux canabinoïdes de l’organisme". Si les effets sont assez similaires à ceux du cannabis au début, ils sont rapidement beaucoup donc plus forts : hallucinations, déréalisation...
Des effets qui peuvent être plus dangereux pour les usagers. La consommation de Buddha blue peut entraîner des maux de tête, des vertiges, une détresse respiratoire, une tachycardie, potentiellement des accidents vasculaires cérébraux ou encore des paralysies. Sur le plan psychologique aussi ses effets sont dévastateurs, avec possibilité de faire des crises de paranoïa ou des hallucinations. Des complications sur le plan psychiatrique ont également été rapportées : dépression, bouffées délirantes, crises de panique, idées suicidaires...
Comment faire de la prévention auprès des jeunes ?
"Les jeunes qui prennent ce genre de produits ne sont pas conscients des dangers auxquels ils s’exposent" indique le Dr Arvers. "Ces produits de synthèse dérivés du cannabis sont pourtant hautement toxiques". Pour le médecin, le dialogue doit primer, car il est difficile de savoir ce que consomme exactement un adolescent ou un jeune adulte. Et ce, d'autant plus que bien qu'illégale, cette drogue est accessible en quelques clics sur Internet contre quelques dizaines d'euros. Autre raison de son succès: ces drogues ne sont pas repérables par les tests normalement utilisés pour repérer le cannabis.
Le Dr Philippe Arvers conseille donc aux parents d’échanger sur ces sujets, en se renseignant au préalable dessus et d’informer son enfant sur les conséquences de ces substances sur la santé.
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